Quelques meilleurs films français

Peu d’industries cinématographiques dans le monde peuvent rivaliser avec la qualité et l’ampleur du cinéma français au cours des quelque 120 dernières années. À travers de nombreux films, le cinéma français montre qu’il est un organisme en constante évolution. Aussi, il est très difficile de rassembler la crème de la crème des grands films français. Voici quelques meilleurs films qui ont su révéler le cinéma français.

Plein Soleil (1960)

En 1960, le cinéaste français René Clément a été le premier à adapter le roman « Le talentueux M. Ripley » de Patricia Highsmith, paru en 1955 en drame. Anthony Minghella y est revenu 40 ans plus tard avec Matt Damon et Jude Law dans les rôles de Tom Ripley et Dickie Greenleaf, interprétés ici par Alain Delon et Maurice Ronet. Situé en Italie, ce thriller louche et ensoleillé est imprégné d’un style documentaire vivant. Il raconte comment Ripley arrive des États-Unis en tant qu’envoyé du père de Greenleaf, chargé de ramener le fils riche à la maison.

Mais l’engouement croissant de Ripley (Alain) pour son riche ami tourne au meurtre. Aussi, la petite amie de Greenleaf, Marge (Marie Laforêt), est l’une des nombreuses personnes prises dans une histoire de tromperie et de désespoir. Les scènes les plus puissantes de ce drame sont sur le yacht de Ripley.

La Grande Illusion (1937)

Toujours aussi pertinent, cet amour de Jean Renoir de 1937, « La Grande Illusion », est un film sur les valeurs communes et la décence. Jean montre la capacité de chacun d’entre nous à agir avec respect et chaleur envers ceux avec qui nous partageons des liens de vie. Des liens profonds que les frontières nationales et les divisions politiques. Il s’agit également des films d’histoire anti-guerre, bien sûr, réalisé à la veille d’un conflit et portant un regard rétrospectif sur un autre.

Il s’agit de trois officiers français prisonniers des Allemands pendant la Première Guerre mondiale. On a l’aristocrate De Boeldieu (Pierre Fresnay), l’ouvrier Maréchal (Jean Gabin) et le riche juif Rosenthal (Marcel Dalio). La communauté de vues des Français est mise en avant. Jean a fait ressortir de nombreuses émotions à travers ce film qui a reçu des critiques positives.

L’Armée des Ombres (1969)

On ne peut imaginer un hommage plus discret aux héros de la Résistance française en temps de guerre. Ce formidable thriller de la fin des années 60 de l’ex-membre du Maquis Melville apparaît à pic. Le réalisateur le plus connu pour ses chefs-d’œuvre de gangsters comme « Le Samourai ». Ce drame retrace les exploits auto-sacrificiels d’octobre 1942 à février 1943 d’un petit groupe d’agents de terrain.

Le film de Melville adopte un essentialisme formel pour décrire les codes et les manières de « guerriers ». Le film est également d’une qualité visuelle étonnante. Les escapades crépusculaires à suspense sont filmées par le directeur de la photographie Pierre Lhomme dans une palette de couleurs gris acier magnifiquement sourdes. Il est parsemé de moments de vie, d’esprit sec et sardonique qui ne servent qu’à souligner encore davantage son noyau émotionnel dévastateur.

Les Demoiselles de Rochefort (1967)

Les Demoiselles de Rochefort, un film de drame aux couleurs pastel de Jacques Demy, est une comédie musicale lumineuse sur les rêves, la romance et le destin. Elle retravaille avec amour le modèle hollywoodien classique du « spectacle » pour en faire un essai sur les montagnes russes émotionnelles qu’est le cinéma. Elle est sortie dans une nouvelle copie étincelante. Cette comédie de note est centrée sur Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans le rôle de « deux jumelles, nées sous le signe des Gémeaux ». Elles cherchent à échapper aux environs endormis de Rochefort pour vivre dans la grande ville.

Pendant cette escapade, un roadshow de motos, tout en chantant au micro et en dansant, arrive en ville, les filles décident de donner une dernière grande représentation avant de quitter la ville. La musique jazz-pop avec au micro Michel Legrand surtout, la joie de vivre contagieuse de Jacques, feront passer de meilleurs moments. Ce film n’a pas dérobé aux vues et critiques des français avec une bonne note.

Le Mépris (1967)

C’est le sentiment que Camille (Brigitte Bardot) éprouve de plus en plus pour Paul (Michel Piccoli), son petit ami écrivain.  Une grande partie du film nous montre la relation de Camille et Paul, qui se désintègre alors qu’il est à la fois séduit et repoussé par le monde du cinéma. Il montre Godard et ses collaborateurs au sommet de leur art. Ils se subliment en créant des scènes et des moments d’une puissance visuelle, d’une suggestion et d’une beauté extraordinaires. Comme la relation amour-haine de Camille et Paul, c’est le testament ultime de la relation compliquée de Godard avec son art.